« Est-ce que je me sens en exil ? Oui, c’est le cas. Mais cela remonte à très loin, cela a duré si longtemps que c’est devenu ma nature, et je ne peux pas dire que j’en ai souffert trop souvent. Il y a même des moments où j’en suis heureuse. Un poète est, avant tout, la nature humaine à son état le plus pur. C’est pourquoi un poète est aussi humain qu’un chat est un chat, ou un cerisier est un cerisier. Tout le reste vient « après ». Tout le reste compte, mais aussi parfois ne compte pour rien. Les poètes sont profondément enracinés dans la langue et ils transcendent la langue. »
- Le communiste de Montmartre
- L’expérience Giono